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L'étonnement perpétuel
8 mars 2013

Les femmes sont-elles des hommes comme les autres ?

LE FEMINISME ET LE DROIT DES FEMMES

1°) La différence entre les hommes et les femmes :

Dans le débat du féminisme, on pose tout d’abord la question de la différence entre les hommes et les femmes. Un point essentiel du débat est en effet de savoir s’il y a une réelle différence entre les hommes et les femmes.

A priori, un certains nombres de traits physiologiques nous distinguent. Ainsi, les deux différences majeures qui nous distinguent sont : le mix hormonal et la capacité de la femme à porter l’enfant. Les différences hormonales font que les hommes sont en moyenne plus grands et plus forts que les femmes. Ce n’est pas un critère différenciant fort mais sur certains métiers, on note l’absence de femmes pour ces raisons. Par exemple, dans les forces spéciales de l’armée française, les femmes ne sont pas interdites mais ne peuvent pas physiquement réussir les tests pour y entrer.

La grosse différence entre les deux sexes repose sur la capacité de la femme à donner naissance à un enfant. Dans nos sociétés où le travail domestique est mal considéré, c’est une source de discrimination forte car le simple moment de la grossesse oblige la femme à se mettre en retrait. La grossesse de la femme est un élément important qui conduit à une différenciation de fait entre hommes et femmes.

2°) On ne naît pas femme, on le devient :

On vient de voir qu’il y a de facto des différences entre hommes et femmes. C’est idiot mais certains féministes devraient parfois admettre l’évidence. Ces différences physiologiques vont-elles plus loin ? Et surtout, cela va-t-il plus loin que ça ? Y a-t-il réellement des attitudes, des qualités, des comportements, des manières de penser typiquement féminines lorsque d’autres seraient typiquement masculines ?

Dans les tentatives de réponse à ces questions, on trouve de nombreuses études qui montrent que les femmes managers ont des qualité d’écoute supérieures aux hommes ou alors que les hommes sont plus aptes à se mettre en compétition que les femmes… Difficile de distinguer alors ce qui tient de l’éducation et du fait que, depuis la maternelle, on distingue même marginalement l’éducation du garçon et de la fille, et ce qui tient réellement de l’essence, des caractères physiologiques entre les deux sexes.

A priori, le mélange hormonal a une influence sur nos comportements, notre manière de prendre des décisions et de réfléchir. Je ne suis donc pas d’accord avec l’idée qui veut que la femme serait un homme comme un autre ou un homme une femme comme une autre. Il y a des fondamentaux qui nous distingue l’un de l’autre et qui ne tiennent pas seulement de la culture et de l’environnement dans lequel on grandit. Les hommes ont des points communs entre eux qu’ils ne pourront que difficilement expliquer à une femme et les femmes ont des points communs entre eux qu’ils ne pourront que difficilement expliquer à un homme. Un homme ne pourra jamais comprendre ce qui se passe au moment d’avoir ses règles ou au moment de mettre au monde un enfant. Une femme ne pourra jamais comprendre cette pulsion masculine qui participe de l'hubris et d'un égo souvent surdimensionné.

3°) Il y a des différences d’essence mais minimes :

Il y a donc des différences d’essence entre hommes et femmes mais on a eu tendance à les exagérer. L’éducation a foncièrement grossi les traits et même travesti certains aspects. Dès la plus petite enfance, le garçon est mis en situation de prendre des décisions, d’agir et de commander alors que la fille est initiée aux travaux domestiques, des tâches que nos sociétés reconnaissent comme inférieures, davantage dans l’obéissance et la soumission à une autorité. Cela n’a rien à voir avec les différences entre les hommes et les femmes. La grammaire, l'éducation, la publicité, l'art ou la religion ont contribué à donner aux hommes et aux femmes des rôles très différents que rien ne prédestinait.

Si les deux sexes ont des caractéristiques différentes, les deux peuvent analyser, prendre des décisions, obéir ou commander. Hommes et femmes peuvent accomplir tous les métiers de ce monde avec des qualités parfois légèrement différentes mais tout aussi complètes et surtout complémentaires. Bien sûr, une femme aura toujours un désavantage au moment de postuler à un poste de parachutiste dans l’armée ou de sapeur-pompier et bien sûr un homme aura toujours un désavantage au moment de postuler à un poste de sage-femme car il aura toujours l’impossibilité de connaître exactement les sensations spécifiques de la grossesse et de l’accouchement. Mais pour la majorité des postes, il n’y aucune raison de privilégier l’un ou l’autre des postes et pour ceux cités précédemment, il y a un bénéfice indéniable à trouver les deux sexes y être représenté.

Les clichés ont la vie dure et on a tendance à creuser le fossé des différences entre les hommes et les femmes. Ainsi, il semblerait logique que les hommes occupent des postes financiers et les femmes plutôt les postes de ressources humaines. C’est le cas aujourd’hui mais cela ne repose sur rien. Le mix des qualités nécessaires pour l’un ou l’autre de ces postes est également répandu chez les deux sexes et de manière générale, c’est le mélange des genres qui produira le plus de bénéfices.

4°) Quelles solutions ?

La ségrégation se fait dès la petite enfance et il y a donc de la marge d’action à chaque étape. La plupart des féministes s’opposent aux quotas. Leur idée est que le quota entérine l’infériorité de la femme qui ne pourrait pas s’en sortir par elle-même. Au contraire, je crois que les quotas ne font qu’entériner le fait qu’il y a une discrimination anormale entre les hommes et les femmes. C’est un moyen mécanique d’obliger la société à se rééquilibrer. On agit ainsi par en haut et ensuite, en cascade, cela va avoir une influence jusqu’en bas, c’est-à-dire sur les congés parentaux par exemple ou sur la distribution et la reconnaissance du travail domestique…

 

Il faut donc agir à la fois par en bas et par en haut. Par en haut avec les quotas dans les entreprises, les institutions et les administrations, assortis de sanctions lourdes en cas de non-respect. Par en bas avec des congés parentaux égaux pour les deux parents, une valorisation du travail domestique, une dédifférenciation dans l’éducation depuis la maternelle, la fin du sexisme dans la publicité ou le langage quotidien…

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L'étonnement perpétuel
  • Pourquoi y a t'il quelque chose plutôt que rien ? Voilà le fondement de l'étonnement philosophique. Un étonnement qui est source de multiples questions et d'une belle dose de stimulation intellectuelle !
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